Les écobilans comparés constituent, certes, une discipline jeune, en pleine évolution. Néanmoins, des informations qu'ils génèrent, certaines tendances peuvent être identifiées qui sont très favorables au bois. C'est du reste une généralité qui, une fois n'est pas coutume, souffre très peu d'exceptions. Partout le bois bénéficie de la comparaison, partout le bois confirme qu'il est bien le choix "écologiquement responsable" :
L'exploitation du bois s'avère beaucoup moins polluante que l'extraction
des autres matériaux bruts. Au stade de la transformation en produit de construction, le bois affiche,
en matière de consommation d'énergie, une très nette
supériorité.
La production d'une tonne de bois de construction
réclame, selon les sources, entre 10 et 50 fois moins d'énergie
que celle d'une tonne d'acier et entre 50 et 100 fois moins que celle
d'une tonne d'aluminium. A performances égales, une poutre de
béton représente un coût énergétique
5 fois supérieur à celui d'une poutre de bois.
Le transport de bois, tout au long de son cycle de vie, présente
un minimum de risque par rapport à celui des autres matériaux.
En sommant les besoins en énergie aux différents stades
de la construction, le bois s'avère 2 fois moins coûteux
que l'acier et plus de trois fois moins coûteux lorsque l'acier
est revêtu d'aluminium.
La fabrication d'une structure d'acier rejette 5 fois plus de C02 dans
l'atmosphère que celle d'une structure comparable en bois. Le bois, pour la fabrication des pièces et la construction, nécessite
beaucoup moins d'eau que les autres matériaux. A épaisseur égale, le bois est 15 fois plus isolant que
le béton, 400 fois plus que l'acier et 1770 fois plus que l'aluminium.
Le bois est le plus biodégradable des matériaux de construction.
Quoique ces exemples constituent autant de cartes maîtresses du bois, aucun ne fait référence au premier stade du cycle de vie d'un matériau : celui de l'élaboration de la ressource. Or c'est bien à ce stade que s'affirme le plus clairement la supériorité du bois, quoiqu'en l'occurrence, le mot "supériorité" soit mal choisi puisque du point de vue de la ressource, le bois ne dispose pas de qualités supérieures mais bien de qualités uniques. Le bois est en effet le seul matériau qui permette de fixer le C02 atmosphérique, donc d'en diminuer la concentration, ralentissant ainsi le processus de réchauffement de la planète dont les gaz à effet de serre sont tenus pour responsables. Il est enfin le seul matériau dont l'élaboration soit productrice d'oxygène, ce dont chacun reconnaîtra l'utilité.
Il est important d'insister sur le fait qu'une forêt ne peut fixer le C02 et rejeter de l'oxygène que si cette forêt produit du bois, que s'il s'agit, en d'autres termes, d'une forêt cultivée et exploitée. Dans le cas contraire, lorsque la forêt est laissée à elle-même, les arbres vieillissent, meurent et se décomposent sur place, restituant à l'atmosphère le C02 qu'ils avaient prélevé et annulant le bilan.
Source : G. DAELMANS - Secrétaire général de l'UCDB (Extrait de " Commerce international du bois " Avril 99) "